Geraldine Harckman
Dés les débuts, mon travail s’est construit autour du besoin de donner corps à l’être disparu. Une urgence de combler cette disparition, en créant une image liée à mon imaginaire et aux sensations lors de la perte: l’image d’une absence, d’un vide.
Petit à petit, un réservoir formel de gestes de peinture, de surfaces s’est créé autour de l’idée du corps absent. C’est ce qui m’a poussé, très tôt, à m’approcher du milieu hospitalier. C’est donc autour du corps mort, malade, en voie de guérison que, petit à petit, s’est élaborée ma recherche picturale. Durant les dix années suivante de ma pratique picturale, ma recherche se dirigeait vers la sensation du mouvement qui entretient une importante familiarité avec celle du vivant. Elle a été concrètement basée sur des systèmes de forme qui se répétaient et qui produisaient de par ce fait des surfaces (souvent préétablie grâce à des calques) parfois complexe ou tantôt très simple telles des grilles, des points, des croix, des tourbillons… Dans une seconde étape du travail, il était question de combiner ses pattern, de les laisser glisser de l’une à l’autre, faisant naître un corps. Celui de la peinture avant tout, mais il représente aussi dans mon imaginaire le corps vivant c’est-à-dire biologique : végétal, humain ou terrestre. Ces recherches ne sont ni des analogies visuelles, ni une volonté d’anthropomorphie, elles tournent autour de ce qui fait le vivant, de ce qui le structure et de sa visibilité lors de situation périlleuse où il est mis en danger. Le vivant serait donc ce binôme mort/vivant, une entité reliée et non-séparée. La peinture me permet d’établir une continuité dans ce qui semblerait catégorisé comme contraire. Sous-tenu par la volonté de poser en peinture la question de mouvement : un corrélaire à l’idée de la transformation, du passage d’un état à un autre.
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Labalou Kaito Winse est né dans une famille de griots de Lankoe (Burkina Faso). Il est chanteur multi instrumentiste et habite à Bruxelles. Il a collaboré de longues années avec Tartar(e), écrivain, prix SACD 2015 Arts de la rue. Son univers poétique est déjà singulier et complexe. Détenteur de la tradition et de son histoire collective, il invoque les différents rythmes populaires, louangeurs ou festifs au travers de ses instruments. Sa voix puissante, naturelle et envoûtante rappelle l'intensité des voix d'opéra et impose l'écoute de messages porteurs de vérités. Elle est composée de multiples instruments allant du chant à la calebasse en passant par l'arc-à-bouche, la kora, le tama. Sa musique est une expérience unique où les codes musicaux volent en éclat pour se situer au croisement de la musique traditionnelle, savante et populaire. Son album solo 'KALADOUNIA’ est sorti sur le label Rebelup!, suscitant des réactions critiques enthousiastes. Produit avec le soutien de Muziek Publique et de la médiathèque NGHE.
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